vendredi 28 octobre 2011

Aujourd'hui - Interview présidentielle

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?


Contrairement à Nicolas Sarkozy qui est un acteur, moi je ne suis qu'un commentateur. Alors je vais commenter ce qui a été dit hier soir. On le sait, Nicolas Sarkozy est une bête de concours en matière de télévision. Face aux deux journalistes Jean-Pierre Pernaut (un intervieweur redoutable) et Yves Calvi, le Président a su parfaitement se mettre en avant. Derrière son bureau Ikéa, il n'a pas hésité à se présenter comme le sauveur de l'Euro (une incarnation de Superman pour son fan-club, l'UMP). D'ailleurs, l'Allemagne n'a rien fait dans le dernier sommet européen et tous les pays de la zone euro ont fait figuration mercredi. Mais le Président ne s'est pas arrêté là. Il a aussi superbement bien travaillé son costume présidentiel Prada. Doté de son air le plus grave, il a dit toute la vérité au français. Des mesures économiques vont devoir être prises pour faire face à la dette. Pourtant, la France ne subira pas de plan de rigueur. Tous les autres pays subissent ces plans mais pas nous...Nous, nous bénéficions d'une gestion rigoureuse, ce qui est totalement différent. Ainsi, pour compléter les grandes décisions comme la taxe soda, la TVA devrait subir une augmentation. Enfin, l'opposition n'a pas été en reste. Nicolas Sarkozy s'est présenté comme une personnalité hors du système... De la même manière que Marine Le Pen (je dis ça, je dis rien). Avec ces deux heures d'accès au public, Nicolas Sarkozy vient de lancer sa campagne (même si l'annonce officielle n'interviendra qu'en janvier...quel suspens !). Il se positionne comme un candidat redoutable qui saura à coup sûr remonter dans les sondages.

mercredi 26 octobre 2011

Aujourd'hui - VDM !

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?


Ces derniers jours ont été plutôt anxiogène lecteur. La dernière bonne nouvelle remonte à mercredi dernier avec l'accouchement de Carla (no comment)...Depuis, chacun est perdu entre annonce de la mort de l'euro, défaite du XV de France face aux Blacks, licenciement intempestifs, dégradation de la note française. Et même pire: sortie du premier album de Pierre Bellemare. Toutes ces informations se sont infiltrés en nous, ont circulé dans le sang puis pollué notre cerveau. Une véritable chape de plomb pèse sur les épaules. Au point de regarder Les anges de la Télé-réalité: I Love New-York sans états d'âme. Ces jeunes gens aux crânes bien aérés démontrent une telle innocence quand au sort du monde qu'il est difficile de ne pas être jaloux. Et puis, on reprend peu à peu confiance dans l'avenir. La Bourse de Paris repart en hausse. Les chinois viennent à la rescousse. Tu découvres même une vidéo lolcat que tu n'avais jamais vu. La vie est belle, quoi... Pourtant, ce n'est toujours pas assez. Après des années de chutes et d'échecs, une telle semaine d'évènements est la goutte de trop. Alors la moindre petite étincelle déclenche l'ouragan. On se retrouve en examen pour tentative d'homicide suite à une fusillade sans s'en rendre compte (toute ressemblance avec des évènements récents concernant Tony Vairelles est fortuite). Dans la tête, il ne reste plus qu'une petite musique: « Je pète les plombs, pu*** je pète les plombs, J'ai tout perdu : ma femme, mon gosse et mon job ... ».

lundi 24 octobre 2011

Aujourd'hui - La bataille de Paris

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?


La guerre pour Paris entre François Fillon et Rachida Dati a débuté depuis quelques jours. Le chef du Gouvernement a tiré le premier en annonçant sa future candidature pour la circonscription du deuxième arrondissement. Cette élection doit être le tremplin pour la Mairie de Paris. Mais Rachida Dati, figure de proue de l'UMP parisienne, ne pouvait pas se laisser faire comme ça. Elle était promise à cette mandature et elle se bat depuis des années. C'est SA mairie. Le méchant monsieur de Matignon ne peut pas lui voler. Elle était là en premier en plus. Y'a pas à dire: c'est de la triche. Et je dois bien avouer qu'on ne peut pas lui donner complètement tort. Se faire passer devant par un parachuté à la tête de Droopy dans la dernière ligne droite n'est pas réjouissant. L'ancienne Garde des Sceaux n'a alors rien trouvé de mieux que de sortir l'artillerie lourde. Une attaque de neuf minutes (rien que ça...) à la radio contre ce parachutage en règle. Pourtant, ce qui est le plus étonnant dans tout cela, ce n'est pas le clash (même si après ça, ils vont avoir du mal à me faire croire que l'UMP est un parti uni). Mais bien les talents de devin. Il semblerait que la mairie de Paris soit destinée à l'UMP en 2014. Pas besoin de se battre, l'opposition n'existera pas et les citoyens savent déjà quoi voter. On comprend dès lors l'absence d'une esquisse de programme ou de projet. Cela ne servirait à rien puisque les électeurs leur sont acquis...Alors autant se battre en interne pour savoir qui sera maire.

vendredi 21 octobre 2011

Aujourd'hui - Kadhafi c'est fini !

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?


Lecteur, Kadhafi a mouru (ce n'est pas comme ça que je vais faire pleurer dans les chaumières pour augmenter l'audience). Ça tout le monde le sait. Et j'en connais quelques uns qui doivent lui en vouloir. A un jour près, ils auraient réussi leur coup médiatique. Je parle bien sûr de l'ETA. Assis à leur table, sûr de leur coup , cagoulés de blanc et le poing levé, ils ont annoncé la dissolution de la branche armée de l'association. Après des années de combat, de nombreux attentats et quelques huit cent morts sur les bras, cette mesure se devait révolutionnaire. Surement que derrière tout ça, il y avait un manque d'argent et de moyens après l'arrestation des principaux dirigeants. Mais qu'importe, le geste était beau et symbolique. Il était aussi l'occasion pour l'ETA de s'offrir une belle couverture médiatique avant de se recentrer sur des actions politiques légitimes. Elle se préparait à partir en perdant magnifique (comme les français savent si bien faire dans les compétitions sportives (loin de moi de prédire l'issue de la finale dimanche)) de la lutte pour l'indépendance. Malheureusement, l'annonce est restée sans effets et l'ETA a loupé son rendez-vous avec l'histoire. Le monde entier n'a d'yeux que pour le corps tuméfié de l'ancien leader libyen. Kadhafi aura réussi à emmerder son monde jusqu'au bout.

mercredi 19 octobre 2011

Aujourd'hui - Accouchement suprise

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?




Lecteur, au moment où j'écris ces lignes, l'incroyable se produit. Carla, les pieds dans les étriers, le visage bouffi couvert de sueur, la respiration haletante, se fait crier dans les oreilles: « Poussez Madame,poussez ! ». Oui, tu l'as compris, Mme Bruni-Sarkozy est en plein accouchement. La Ve République va connaître sa première naissance à l'Elysée. Après une centaine de fausses annonces relayées par tous les réseaux sociaux, cette fois-ci, c'est la bonne. Personne ne peut dire ce que cette naissance va engendrer sur l'opinion publique. D'ailleurs je ne crois pas le président Sarkozy assez fou pour concevoir un enfant juste pour remporter l'élection présidentielle. Surtout que s'il perd, il va se retrouver avec les couches sur les bras et pas d'excuses de crises pour fuir. Non, c'est improbable...Mais Sarkozy peut espérer profiter d'un effet d'aubaine. Un espèce de « oh mais qu'il est mignon...agagagagaga...boudouboudou...guilli guilli! Oh il sourit! » généralisé dans le tout le pays. Je vois déjà les affiches avec pour slogan: « Sarkozy, papa de la nation ! ». Après cinq ans d'adolescence un peu agité (entre fête sur yacht, remise de médailles à foison et prise de tête avec l'autorité) la naissance de ce bébé va donner le sens des responsabilités à ce primo-papa-président. Les cinq ans à venir avec lui serait donc enfin une présidence calme, responsable et adulte. Et puis si cet argument ne fonctionne pas, cette naissance aura un effet pour l'UMP. Les primaires PS vont être définitivement effacés.

dimanche 16 octobre 2011

Aujourd'hui - Borgia

Et aujourd'hui quoi qu'on aime ?

Dimanche c'est long. Dimanche y'a rien à faire. Dimanche c'est la déprime avant la nouvelle semaine. Alors pour oublier tout ça, aujourd'hui on aime Borgia.


vendredi 14 octobre 2011

Aujourd'hui - L'UMP, le parti du futur

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?



Lecteur, l'UMP est un parti extraordinaire ! Non content d'avoir ré-inventé le concept d'Inception, ils sont aujourd'hui en pointe en physique quantique appliqué. Pour résumer, la physique quantique admet qu'une seule et même entité puisse avoir deux états différents simultanément (je digresse à peine de la vraie définition). Or, le parti de Jean-François Copé est exactement dans cette position. D'un côté, ils refusent de faire le jeu des primaires et s'insurgent contre la surexposition médiatique du PS. Et de l'autre, ils développent une seule et même communication autour...des primaires socialistes. L'UMP ou comment parler de ce dont je ne veux pas parler ? A la décharge de ce parti futuriste, il est quasiment impossible d'échapper au tsunami rose qui submerge l'ensemble des médias. Pourtant, ces as de la communication (Xavier Bertrand dit « Nounours Acide » ou JFC dit « Roquet Bis ») ont de quoi faire en ce moment entre la crise, le chômage, les tensions sociales, la météo...A moins que...à moins que tout cela ne soit justement une campagne de communication très subtilement mené. L'UMP, agacé de cette surexposition médiatique, veut donner la leçon aux deux impétrants (Martine Aubry dit « Bulldog Lillois » et François Hollande dit « Maigrichon Comique »). Il noie donc le citoyen sous une double médiatisation des primaires. Ledit citoyen commence à en avoir assez, puis ressent un sentiment de nausée pour ce vote avant de s'abstenir d'y aller le dimanche. L'UMP serait finalement maître dans l'art de la psychologie inversée.  

mercredi 12 octobre 2011

Aujourd'hui - Menace européenne

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?




Lecteur, j'en connais certain qui doivent être mort de trouille en ce moment. Des gens prêt à tout pour se faire oublier sous la menace de l'Union Européenne ! Des fous cette mafia bureaucratique, je te dis ! Après la mise en cause de l'Iran pour une alerte terroriste, l'Union Européenne va peut-être mettre en œuvre des possibles sanctions. Clairement, l'Union Européenne sait imposer sa voix au monde. Il est d'ailleurs fort probable que l'Iran se mette au pas après de telles déclarations. Loin de moi l'idée de dénigrer cette superbe organisation régionale (une belle idée et une vraie réussite, je le pense), il est impossible d'être pris au sérieux dans ces conditions. L'Union Européenne est un atout majeur pour l'Europe et n'est efficace que dans ce domaine. Qu'elle le reste ! Après cette déclaration, tous les pays membres vont faire leurs propres annonces. Sarkozy s'aligne sur le modèle américain, prêt à appuyer sur le bouton rouge. Merkel, pas contente de la décision française, refuse la nouvelle tranche d'aide à la Grèce. Papandréhou, sans le sou, contracte de nouveaux prêt toxiques avant de se faire taper sur les doigts. A nouveau en parfaite harmonie, le couple franco-germanique peut prendre les sanctions contre l'Iran. Et les graves conséquences promises sont à nouveau perdus dans des discussions sans fin prenant effet cinq mois plus tard. Dans ce laps de temps, n'importe quel pays, des États-Unis au Groenland, peut résoudre cette crise, la famine en Afrique et le réchauffement de la planète.  

lundi 10 octobre 2011

Aujourd'hui - Une insignifiante élection

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?


Lecteur, je le sais, tu m'attends au tournant aujourd'hui. Les résultats des primaires socialistes sont tombés. Tout le monde les commente et tu te dis que je n'éviterais pas ce sujet. Moi qui aime tant tomber dans la facilité et faire le mouton de Panurge. Mais non ! Aujourd'hui, je m'y refuse ! Je ne veux pas parler des résultats de ces primaires. Tu les connais déjà assez bien. Elles t'ont d'ailleurs bouffé ta soirée télé du dimanche. Et puis, franchement, doit-on vraiment prendre en compte un vote qui n'a réuni que deux millions et demi de personnes ? Après tout, les quarante autres millions du corps électoral n'y sont pas allés. Ça fait tout de même 96% d'abstention d'après l'institut des chiffres de l'UMP (le remplaçant de l'INSEE). Jean-François Copé, le sous-Sarkozy, résume tout à fait la situation: la braderie de Lille a brassé trois millions de badauds. Non, vraiment, un tel vote n'a pas d'importance. Ce mouvement sans précédent en France est insignifiant et les primaires ne sont rien. D'ailleurs ce précepte pourrait être appliqué à toutes les expressions citoyennes. Les manifestations devraient être autorisés à partir de vingt millions de personnes dans la rue et les grèves interdites sous le seuil des 30%. Sans ces critères, rien de tout cela n'a de raison d'être (Sarkozy est un visionnaire). Soyons pragmatiques, les symboles n'existent pas. Seul compte les statistiques. Alors à bas les primaires ! A bas le mouvement des indignés ! Vive la politique des chiffres !

dimanche 9 octobre 2011

Aujourd'hui - The Other Hollywood

Et aujourd'hui, quoi qu'on aime ?

Aujourd'hui, en cette journée de primaire socialiste, on aime The Other Hollywood. Pas seulement pour pour la couverture rouge comme le Parti Socialiste mais aussi pour l'intérêt de ce livre.


jeudi 6 octobre 2011

Aujourd'hui - iSad

Et aujourd'hui, quoi qu'on a ?


Steve Jobs est mort. Impossible de l'ignorer puisque tout le monde en parle, toi le premier lecteur. Les éloges ne manquent pas pour ce super-dirigeant des années 2000. Et tout le monde lui en veut, à ce garçon, d'être parti comme ça. Surtout les actionnaires. Il avait prévu son départ, s'était retiré depuis quelques semaines et avait délégué les tâches. Même la mythique keynote a été assuré par Tim Cook. Mais Apple c'est Steve Jobs (et vive-versa). C'est par lui que mon iPhone, que ton Mac, que nos iPods étaient plus cool que la tablette Samsung Galaxy II. Pourtant, il n'était pas encore totalement parti que c'était déjà moins bien. On attendait un iPhone 5, histoire d'assouvir un peu de désir consumériste et d'oublier pour quelques instants tous nos préceptes bobo-écolo. A la place, c'est un simple iPhone 4S qui est apparu. C'est la même désillusion que quand tu compares la photo du BigMac à celui dans ton carton. Apple était donc déjà moins cool comme un signe avant-coureur. Et puis Steve a passé l'arme à gauche et mon iPhone a perdu 30% de sa valeur. J'aime cependant y voir un énorme coup marketing de cet héros moderne. D'ailleurs, il n'est pas réellement mort. Il a juste rejoint Elvis, Michael et Kennedy sur une île déserte. Tout ça pour un peu plus de buzz. L'aura du big boss va encore planer quelques mois ou années sur Apple et puis après...après... il sera temps de s'acheter un HTC ou un Samsung.

lundi 3 octobre 2011

Aujourd'hui - Elections très locales

Et aujourd'hui quoi qu'on a ?


Lecteur, tu n'es pas sans savoir que je m'émerveille de l'actualité et encore plus de l'actualité politique. C'est un monde extraordinaire, toujours en avance (faut-il rappeler l'inception sénatoriale ?) et plein d'imagination. Il y a tellement de suspens, de retournements et de trahison qu'un épisode de Gossip Girl ou Desperate Housewives (au choix) paraît fade. Pourtant, lecteur, je te connais et je sais très bien que ce goût n'est pas partagé. Tu dis que ça ne t'intéresse pas, que c'est bien trop compliqué à chaque fois entre alliances, enjeux et modes de scrutin (quoi ?! On n'élit pas tout le monde de la même manière ?! Première nouvelle...). Mais lecteur, pas besoin d'être un professionnel pour tout comprendre, il suffit de me demander. C'est toujours la même chose à chaque élection, au niveau national, au niveau local et très local. Prenons l'exemple de la future élection présidentielle. Chaque candidat s'intéresse au marché politique et Daniel Gaxie dans son ouvrage Démocratie Représentative définit la compétition...Serait-ce déjà tes ronflements lecteur ? Bon, alors, prenons ma dernière élection de délégué de classe (que j'ai minablement perdu). On retrouve les mêmes schémas. Y'a le mec du fond de la classe, représentant de la FIDL et déjà prêt à intégrer l'UNEF et la CGT, qui milite pour plus de sel à la cantine et du PQ dans les WC. Y'a aussi le mec qui n'a rien demandé mais que tout le monde choisit pour exprimer son rejet du système actuel (l'équivalent de l'extrême droite). Et puis, y'a les candidats modérés qui proposent à peu près la même chose, c'est-à-dire pas faire grand chose mais être là aux rendez-vous obligatoires. Et c'est chez eux qu'il faut chercher le vainqueur. L'un fait LA proposition qui lui permet d'emporter tous les suffrages. En l'occurrence organiser un repas de classe. Oui, les élections ne tiennent pas à grand chose et sont passionnantes.