Et aujourd'hui quoi qu'on a ?
Lecteur, nous sommes dans le temps fort des élections présidentielles. A seulement un mois et demi du premier tour de scrutin, le Salon de l’Agriculture accueille l’ensemble des candidats à l’Elysée, passage obligé des élections et étape ultime de la communication. Au milieu de la vérité de la campagne - la vraie, celle des champs et des vaches -, les candidats s'entichent de chaque bouse de vache croisées comme autant d'électeur potentiels pour montrer leur esprit rural, accroché à la terre dans leur costume sur mesure. Les voilà ensuite qui flatte le mouton, goûte la bière, s'empiffre de ripailles, mettant en péril leur régime travaillé depuis des mois. Et le tout, le plus souvent, avant huit heures du matin. Le Salon de l'Agriculture, c'est finalement le Fear factor des présidentielles, l'épreuve où il faut être prêt à tout – même ingérer des foies de veau après le lait de brebis – pour montrer qui est le patron. Lecteur, on ne peut que saluer l’abnégation de ces messieurs-dames pour mordre à pleine dents dans la charcuterie et offrir une belle image, bouche ouverte laissant entrevoir la glotte, aux journalistes présents pour couvrir l’événement.