Aujourd'hui - Indignons nous !

Et aujourd'hui, quoi qu'on a ?

Rassemblement des Indignés devant l'Arche de la Défense le 4 novembre 2011 (DUPUY FLORENT/SIPA).

Ayééé lecteur ! On a enfin nos Indignés français ! Essayant de relayer ces initiatives à travers le monde, je peux enfin parler un peu de la France. On a été long (surtout que la grève ça nous connaît) à la réaction mais nous y sommes. Et comme par hasard, cette mobilisation prend pied au moment ou le Gouvernement annonce un plan de rigueur. Pour autant, on ne peut pas crier victoire. Reprenant l'idée américaine (comme pour les séries, les films, le mode de vie), les manifestants se sont installés sur le parvis de la Défense, symbole financier français. Et si trois nuits se sont déjà passés, il y a une réelle précarité autour de cette initiative. Nous sommes des losers magnifiques romantiques. Rien de mieux que de perdre face au grand méchant pour être élever au rang de héros (il suffit de regarder la défaite célébrée du XV de France). Cette faiblesse me fait peur. Non pas parce que le mouvement pourrait s'étouffer (il s'étouffera comme tous les autres dès que quelques mesurettes seront prises) mais bien parce qu'il pourrait être repris par des radicaux. La France ne fait pas dans la dentelle (sauf pour la robe du mariage de Kate et William). Il y'a donc fort à parier que si le mouvement reste mineur seul quelques jusqu'au-boutistes resteront. Ce sera parti pour taper à gogo sur tout ce qui bouge sans trouver rien de bien dans notre système. Et cela ne reflétera en rien la majorité citoyenne de notre pays. Maintenant, ce n'est pas pour autant que je vais les rejoindre. Je suis comme tout le monde: j'ai mes cours/mes études/mon travail/mes enfants (raie les mentions inutiles lecteur). Je laisserai ça aux autres. Ce sera plus commode. Faites ce que je dis et pas ce que je fais.

En Une de l'actualité, la rigueur nous prend à la gorge. François Fillon a annoncé solennellement les nouvelles mesures pour faire face une possible faillite. Tout le monde y passe et personne n'est content. L'opposition au Gouvernement n'a pas manqué de taper sur toutes ces mesures et sur la gestion du budget sous Nicolas Sarkozy. Pour expliquer ce marasme financier, la crise économique cherche ses origines à plusieurs sources. Et pendant ce temps-là, les marchés parient sur l'éclatement de la zone euro. A ce rythme-là, se payer un café au distributeur va devenir un luxe.

Dans le reste de l'actualité, le Moyen-Orient fait parler de lui. En Syrie, Assad accuse les Etats-Unis d'être à l'origine des violences et manifestations qui parcourt le pays. En face, la rébellion demande à la communauté internationale une protection contre la répression du régime. Du côté de l'Iran, il semblerait que Ahmadinejad soit proche de son grand objectif : obtenir la bombe nucléaire. La France fait aussi parler d'elle : Sarkozy ne sera pas inquiété pour des sondages très suspect. Il devrait même obtenir le soutien d'Internet pendant la campagne. Enfin, Carlos (le terroriste et pas le nounours à barbe) a été présenté aujourd'hui devant les Assises.

Dans « l'info qui sort de l'ordinaire » du jour, on parle un peu philosophie. Mais pas de maux de tête à prévoir : tous les concepts sont présentés en images (avis aux futurs bacheliers). Sinon, voici un petit hommage en vidéo à Quentin Tarantino. Enfin, preuve que les hackers ne sont pas aussi malin que ça : ils confondent club de rugby et indice boursier.

Musique écoutée pendant tout ce temps-là : Coldplay - Paradise

PS : tu as remarqué les petits manifestants dans ma page. Ils font partie de l'initiative Occupy Internet. Je t'invite à te renseigner sur le sujet.